Hors-série: Critique de film. Orson Welles recrée l'ambiance du "Procès"

Le Procès
d'Orson Welles.
1962


Bizarre, dérangeant , tels sont les premiers mots qui viennent à l'esprit du spectateur. Adapté du fameux roman de F.Kafka, ce procès nous trouble. Coincé entre contre-plongées, grand-angles et plan-séquences titanesques, le spectateur lambda se sentira opressé, attaqué, maltraité et sutout totalement perdu. Le fin connaisseur de l'oeuvre, lui, bien que se sentant "chez lui", pourra peut-être crier à la trahison, reprochant la modification du déroulement, la disparition de l'intimisme pour le grandiloquent...
Mais peut-on réellement reprocher ces choix à Welles? Peut- on le condamner parce qu'il nous a montré sa vision du roman?
Assurément non.
Car comme le dit un vieil adage remis au goût du jour:
"rien ne sert de copier, il faut savoir innover"


Arthur Chays