D-DayNews

04 décembre 2007

ETATS-UNIS : Quelle valeur pour la Conférence d’Annapolis ?



















Quatorze ans après, une poignée de main moins convaincante, moins historique.




Trouver un processus de paix au Moyen-Orient, un enjeu de taille qui a fait l’objet de la conférence d’Annapolis aux Etats-Unis, le 27 novembre. Une cinquantaine de pays représentés se retrouvaient autour de la table.

Le 30 novembre 1947, les Nations Unies adoptaient la résolution 181, qui prévoyait le partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe. Exactement 60 ans plus tard, la guerre reste toujours d’une féroce actualité. 1948 : Première guerre israélo-arabe. 1956 : Crise du Canal de Suez. 1967 : Guerre des six jours. 1973 : Guerre du Kippour. 2006 : Tirs de roquettes sur des villes israéliennes et enlèvements… Autant de dates tristement célèbres, et cela ne représente qu’un échantillon de tous les affrontements qui ont éclaté entre les deux Etats.
Dans cette guerre pour la domination de la Palestine, et de la ville symbole Jérusalem, les Etats-Unis ont toujours désiré jouer un rôle déterminant. Mais la plus grande puissance du monde détient-elle les crédits suffisants pour se positionner en père de la situation ?
La conférence d’Annapolis se révèle, en tout cas, comme l’incarnation d’un rêve pour la direction américaine : celui de rassembler des peuples qui n’ont presque jamais su discuter autour d’une table. Alors l’idée d’une conférence pour la réconciliation d’une région, le Proche-Orient, parait certes louable. Mais pour y parvenir, il faut d’abord réconcilier Israéliens et Palestiniens.

L’espoir américain

La conférence se tenait le 27 novembre dans l’Est des Etats-Unis, et démarrait avec une certaine ambition, car une cinquantaine de pays étaient représentés, et pas moins de 16 pays arabes. Une première en présence d’Ehoud Olmert, Premier ministre israélien. Le principal accord qui se dégage de cette conférence parait résolument optimiste, puisqu’il annonce la conclusion d’un traité de paix avant fin 2008. Alors un an pour que ces deux pays fassent les efforts et les concessions nécessaires? La conclusion apparait comme assez irréaliste quand, en soixante ans, la paix n’a jamais régné au Proche-Orient. D’autant plus que les chefs de gouvernements qui se sont présentés à Annapolis ne sont plus les dirigeants incontestés. D’une part, Ehoud Olmert survit avec difficulté à l’échec de la guerre du Liban de l’été 2006, se trouvant de facto, à la merci des autres grandes figures de sa coalition, hostiles à toute concession. De l’autre côté, Mahmoud Abbas, qui ne contrôle plus la bande de Gaza, sous la main du Hamas, son rival.

Alors évidemment les Américains estiment cette conférence comme un franc succès. A vrai dire, ils n’ont pas vraiment le choix, l’ayant annoncée comme «  la dernière chance de réconciliation ». Mais alors pourquoi cette conférence, quand on voit que les chances de réussite sont infimes ?
Dans le Figaro du 28 novembre, Philippe Gelie n’hésite pas à titrer : « Bush contraint Israéliens et Palestiniens à négocier ».

La réalité du Proche-Orient

Ce qui peut ressortir d’un titre aussi connoté est multiple. La conférence, en premier lieu, a été initiée par les Etats-Unis, donc pas née d’un accord entre les pays concernés. Pourquoi ? Parce que G.W. Bush considère que la paix au Proche-Orient n’a plus qu’une seule chance, maintenant. Et son mandat s’avère bientôt expiré. En organisant cette conférence, il tente de passer pour le « grand réconciliateur ». Bush aurait pu mettre son beau costume en queue de pie et ses gants blancs lorsqu’il a présidé la poignée de main entre Ehoud Olmert et Mahmoud Abbas, mais peut-être savait-il parfaitement qu’elle n’avait que peu de valeur. À l’instar de Bill Clinton, peut-être voulait-il devenir un grand homme de paix. Mais là encore, un hic : Bill Clinton avait supervisé la poignée de main, il y a 14 ans, entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, après l’accord de paix, et non avant. A l’époque, la situation se présentait autrement, et les dirigeants aussi. Homme de guerre, Yitzhak Rabin s’était ensuite « reconverti » en homme de paix, approuvé par la grande majorité des Israéliens. Yasser Arafat, quant à lui, ne souffrait d’aucune véritable contestation. Il apparaissait comme « LE » chef des Palestiniens.

Aujourd’hui, la confusion reste telle, en Israël et en Palestine, qu’eux mêmes ne considèrent guère cette conférence comme nécessaire et aboutie. Le fait est que les Etats-Unis, ou peut-être seulement G.W Bush, ont perdu leur légitimité. Le président américain pourrait en effet être « victime » d’un délit d’initiés : il a cru pouvoir régler cette guerre. Mais comment paraître légitime quand on a choisi son camp ? En 2006, par exemple, Bush avait soutenu Israël contre les attaques palestiniennes, en avançant leur droit à « l’autodéfense ». Dans la région, c’est Bush qui avait lancé la guerre en Irak, une affaire toujours loin de se résoudre.
Ainsi, il paraît logique qu’une image de « guerrier » plus que de « pacificateur », fasse de l’ombre aux discours de Paix.

Et le constat s'éclaire nettement: la présidence américaine, sur simple discours, ne suffit pas à régler des conflits internationaux, même si soutenue par d’autres puissances, telle que la Russie.

07 novembre 2007

Quand les Etats-Unis influencent l'Europe


Mardi 6 novembre, la commission européenne a adopté un nouveau dispositif antiterroriste, très inspiré du modèle Américain. Dans ce dispositif, trois points majeurs sont à retenir.

Franco Frattini, le président de cette commission, a annoncé désirer renforcer la sécurité en matière d’explosifs. Après avoir ravivé les souvenirs des attentats de Madrid, et rappelé qu’ils ont été commis avec des explosifs que l’on trouve dans le commerce, il a indiqué comment la commission comptait réduire le risque de ce type d’attentats. Pour ce faire, créer au sein d’Europol une base de données consacrée aux explosifs, ainsi qu’établir un système d’alerte qui permettrai d’informer rapidement les autorités compétentes. Ces autorités agiraient dès l’annonce de vols d’explosifs ou lorsqu’un nouveau mode d’action terroriste est révélé. Interpol a recensé en Europe sur l’année 2006, 498 actes terroristes. Quelque 706 suspects ont été arrêtés.
Il serait donc de bon ton de réagir plus rapidement encore, peut-être même de devancer ces attaques terroristes et donc de les éviter. Et ce nouveau dispositif a bien pour objectif d’accélérer les processus d’investigations. S’il se révélait payant, il faudrait admettre dignement que la « paranoïa » des Américains, souvent moquée en France, peut avoir du bon, au moins lorsqu’il s’agit de réduire les actes terroristes.

Il est également question de rendre crime l’entraînement pour le terrorisme et son recrutement, par des provocations publiques ou par Internet. Petit rappel : Internet, n’était au départ qu’une interface militaire. Libérée au grand public, elle est devenue surpuissante, avec les dérives que l’on connaît. Cette seconde proposition a pour objectif de donner aux différentes juridictions de l’Union Européenne tous les instruments appropriés, afin de traduire en justice, les criminels diffusant toute propagande violente, en livrant des informations sur les tactiques terroristes, et des instructions pour confectionner et utiliser des bombes ou des explosifs. Internet, la nouvelle « arme » des terroristes, ne serait-elle pas, finalement, celle qui peut les détruire ?

Le dernier point de ce nouveau dispositif vise à identifier les utilisateurs d’avions. Comme aux Etats-Unis ou au Canada, il faudra remplir une fiche avant de prendre l’avion si l’on souhaite sortir du continent ou alors y entrer. Sur cette fiche seront inscrites les principales informations caractérisant l’individu : nom, prénom, adresse, mail, téléphone… Et même si l’on se rapproche de ce système américain, qui impose de tout révéler de sa propre personne, il y a des limites que Franco Frattini et l’Union Européenne ne souhaitent pas dépasser. Alors qu’aux Etats-Unis il est impératif de mentionner sa religion, son origine ethnique, ses opinions politiques, ou de préciser des indications sur sa santé ou sa vie sexuelle, l’Europe exclue d’imposer ce genre de renseignements aux passagers.

Toutes ces informations ne seront d’ailleurs pas éternellement enregistrées. Si au bout de cinq ans la fiche n’a pas été utilisée, s’en suivra une période « dormante » de huit années, avant que ne soient supprimées définitivement ces données… Supprimées après treize années de repos dans un tiroir informatique. Supprimées, mais jusqu’à quand ? Car plus le temps passe, plus les services de renseignements se fournissent d’informations toujours plus confidentielles sur chaque individu. Nous avons déjà un numéro sur notre permis de conduire, un numéro sur notre carte d’identité. Peut-être un jour aurons-nous un numéro d’être humain. Si cela nous promettait une sécurité à toute épreuve, alors nous pourrions sans doute l’accepter.
Mais la sécurité doit-elle conditionner les gens ? Et si George Orwell avait raison ?
A nous de voir si notre protection tient sur un disque dur, ou si elle appartient à nos mœurs…




Maxime Plaisantin

Brève: Une filature juteuse


En Italie, en France, au Portugal et en Angleterre, douze personnes ont été arrêtées mardi six novembre. Elles sont soupçonnées de recruter des kamikazes. L’opération, menée simultanément dans les quatre pays, est à l’initiative du parquet italien de Milan. Selon les propos du ministre italien de l’Intérieur, « elle a permis de décapiter un réseau qui opérait en Europe, notamment en Italie ».
Ce réseau avait pour tâche d’entraîner les futurs kamikazes pour opérer en Afghanistan et en Irak. La majorité des suspects, de nationalité tunisienne, sont aussi accusés de fabrication de faux papiers d’identité et d’avoir encouragé l’immigration clandestine et la fuite de personnes soupçonnées d’activités en lien avec le terrorisme.
Heureuse coïncidence que de voir achevée cette belle opération, le même jour que l’adoption du nouveau dispositif antiterroriste.



Maxime Plaisantin

Brève: Le low-cost en impose


Les compagnies aériennes low-costs sont aujourd’hui les patronnes du ciel. Elles ont redistribué les cartes de l’air européen. Et comme l’ambition est une valeur qui s’accroît aisément, elles cherchent dorénavant à s’aligner sur les vols longs courriers. Ryanair et EasyJet possèdent déjà une liaison entre Paris et New York, mais devront bientôt partager leur ciel avec d’autres compagnies. L’Avion, une autre compagnie low-cost, proposera la même liaison, pour une classe affaire.
Bien au contraire de couler, ces compagnies s’envolent. Des services réduits, avec des trajets de point à point, sans escale, réservations uniquement par Internet (réduisant ainsi le personnel), et un seul type d’appareil. Cela permet de réduire les coûts d’entretien et de formation d’équipage. Les pays européens détiendront, bientôt, tous leur propre compagnie low-cost… Autant dire un marché en effervescence, qui pourrait largement déstabiliser les plus grandes compagnies. Car ici, il ne s’agit pas d’une concurrence saine, comme entre la presse gratuite et la presse payante, mais d’une concurrence féroce pour s’arracher les courants d’air les plus denses.
Et si le ciel tend à déborder de ces compagnies, elles se reposent à présent dans d’autres secteurs. Corsica Ferries s’est décidé d’appliquer le même type de paiement : frais fixes réduits à leur minimum, une rotation au plus rapide des bateaux, arrimage dans les ports de seconde zone, et même des abonnements pour un prix encore réduit. La Corsica Ferries possède à ce jour 55% du marché, dépassant largement la SNCM qui n’en détient que 37%.
Tous les secteurs de transport pourraient ainsi voir leur système remodelé, même les plus inattendus. Au grand bonheur de notre portefeuille, la concurrence se durcit.



Maxime Plaisantin

02 juillet 2006

Israel, jusqu'au bout!


Ehud Olmert fera tout pour libérer le caporal israélien Gilad Shalit, 19 ans, capturé le 25 juin par des activistes palestiniens.
Selon ses propres termes, l'ordre est donné à " l'armée d'agir avec toute sa puissance pour retrouver le soldat capturé il y a une semaine." Il ajouta aussi avoir "donné des instructions pour intensifier et renforcer l'action entreprise par l'armée et les services de sécurité, pour traquer ces terroristes, ceux qui les ont commandités et ceux qui les protègent."
Ainsi, le premier ministre israélien s'offre une conférence lourde en engagements, insistant ensuite sur les mots "nous ferons tout, je dis bien tout, pour libérer le soldat; personne ne sera épargné", qu'il répétera à plusieurs reprises.
Le désir, l'envie, la conviction attachées au premier ministre semblent offrir à cet homme des entreprises pouvant être pour le moins préjudiciables, même s'il est vrai que les israéliens n'ont encore jamais mordu la poussière face aux attaques palestiniennes.
Alors, un objectif en tête, Ehud Olmert et les siens feront front, sans ne jamais rien lacher que leurs futurs raids, triste symbole de leur motivation. Car après l'enlèvement du jeune soldat, Israel a remis pieds sur la bande de Gaza, terre sans occupation Israelienne depuis plus d'un an.
Et si quelques échanges furent proposés par les voisins ( entre des prisonniers palestiniens et le caporal Shalit ), la seule réponse négative des hommes à l'étoile bleue fut appuyée par l'attaque aux missiles des bureaux d'Ismail Haniyeh, premier ministre palestinien.

En bref, la guerre entre Israel et Palestine commence et recommence pour la énième fois. Mais lequel des deux pays tirera sa révérence, si les membres de l' ONU ne réagissent pas et ne s'impliquent pas enfin?



Maxime Plaisantin

15 juin 2006

Raymond Devos touche le ciel


A 83 ans, Raymond Devos a quitté notre monde décidément trop plein, pour retrouver le sien. Alors que son esprit était déjà conecté au majestueux, il ne restait plus qu'à son corps d'aller rejoindre les cieux.
"Eternel étudiant", se disait-il lui qui à 70 ans, apprit le piano et à 80 ans la flûte, souffle chaud sans tumultes. Eternel étudiant au regard charmant, éloigné de toute vulgarité, bercé d'intenses rêves d'éternité.

Rien de plus grand que cet homme, ce soir, maître des mots, ange diabolique au service du rire. Cuisinier, accrobate, magicien, telle fut cette lumière au désir permanent, d'éclairer les hommes d'un sourire apaisant. Les mots sont un artifice, il l'avait compris, un jeu, où chacun peut-être l'essence d'une explosion de joie, d'une vérité dévoilée.
Les mots ont une force, un sens, qui entraînent diverses émotions. Et lui, artiste sans conteste, manipulant nos cœurs, pour en insuffler les doux parfums du bonheur et de la générosité.
Sa vie n'était pas un fardeau, mais un perpétuel apprentissage, devenu par son témoignage, une étincelante œuvre d'art.

Son nom à présent, Raymond Devos, est une étoile nouvelle, qui brille dans notre ciel.


A nous d'en prendre soin, comme il soignait son langage.





Quelques citations d'un génie dont l'amour charnel pour les mots sera éternel:


« Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter. »

« La raison du plus fou est toujours la meilleure »

« Même avec Dieu, il ne faut pas tenter le Diable ! »

« Rien, ce n'est pas rien ! La preuve, c'est que l'on peut le soustraire. Exemple : rien moins rien = moins que rien ! »

« Moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache. »

« Les gens préfèrent glisser leur peau sous les draps pour le plaisir des sens que de la risquer sous les drapeaux pour le prix de l'essence. »

« Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre veut le dépasser. Et moi, comme un imbécile, je marche ! »

« Mais pourquoi courent-ils si vite ?
- Pour gagner du temps ! Comme le temps, c'est de l'argent... plus ils courent vite, plus ils en gagnent ! »

« Monsieur, ce que j'admire en vous, c'est que vous avez le courage d'être vous-même ; avec tout ce que cela comporte de ridicule ! »

« - Est-ce que les histoires que vous racontez ne vous empêchent pas de dormir ?
- Si, mais comme ce sont des histoires à dormir debout, je récupère ! »

« J'ai un ami qui est xénophobe. Il déteste à tel point les étrangers que lorsqu'il va dans leur pays, il ne peut pas se supporter ! »

« Si ma femme doit être veuve un jour, j'aimerais mieux que ce soit de mon vivant. »

" Se coucher tard nuit."

Maxime Plaisantin

08 mai 2006

L'Iran propose


Le président Mahmoud Ahmadinejad a écrit, lundi 8 mai, pour la première fois depuis le début de la crise du nucléaire iranien, au président américain George W. Bush.
Selon Gholam Hossein, le porte-parole du gouvernement, Ahmadinejad propose dans sa lettre "de nouveaux moyens pour sortir de la situation vulnérable existant dans le monde. Le contenu de la missive va au-delà des questions nucléaires et les questions nucléaires font partie des questions internationales. Dans son courrier, le président iranien analyse la situation dans le monde et examine les causes de ses problèmes".

Mais la Maison Blanche affirment la non-reception de cette lettre, dont le contenu, selon Hamid Reza Assefi, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, "sera rendu public dès que le président américain l'aura reçue".

Au delà d'être la première lettre adressée aux américains depuis le début de la crise, cette lettre est le premier contact officiel établit par un dirigeant iranien avec un chef d'Etat américain, depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. C'était en 1980
Les responsables iraniens avaient jusqu'ici exclu toute discussion directe avec les Etats-Unis, en arguant que Washington n'était pas prêt à traiter Téhéran sur un pied d'égalité.



Maxime Plaisantin

07 mai 2006

L'Iran, toujours plus grand!



Suite à l'annonce d'un projet de texte parrainé par la France et la Grande-Bretagne, bénéficiant du soutien des Etats-Unis, le présisent Iranien a déclaré: "ils devraient savoir que les Iraniens fracasseront leur texte illégitime contre le mur".
Ce projet sera avant tout soumis au Conseil de sécurité. Il invite Téhéran, vous l'aurez compris, à suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium.

De son côté, le Majlis (parlement iranien), par la voix de ses députés, demandera au gouvernement d'envisager un retrait du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), en cas d'adoption par le Conseil de sécurité du texte précédemment cité.
Une telle décision traduirait le soutien du Majlis aux menaces formulées par le président Ahmadinejad, qui affirme depuis février que l'Iran se retirera du TPN s'il s'estime lésé dans le traitement de son dossier nucléaire.
Ainsi, l'Iran continue de jouer la forte tête, rejettant les appels de la communauté internationale concernant l'arrêt de l'enrichissement de l'uranium. Le président confirme à nouveau que cette activité se présente comme destinée à un usage exclusivement civil. Dès lors, elle est considérée comme un droit.


Les pays occidentaux soupçonnent, et ce n'est pas une grande découverte, que cette activité à pour fin la fabrication d'armes atomiques. L'usage exclusivement civil ne serait alors qu'un leurre.
Washington, Londres et Paris défendent un projet de résolution ordonnant à l'Iran de suspendre ses activités d'enrichissement de l'uranium, en invoquant le chapitre 7 de la Charte des Nations unies (cliquer sur le titre pour y accéder), pour lui donner valeur légalement contraignante.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Asefi a répondu à l'exigence occidentale par le mots suivants: "Impliquer le Conseil de sécurité de l'Onu et prendre des décisions mal avisées nous fera passer de la coopération à la confrontation".


Il s'agit ensuite de mesurer les dires du président Mahmoud Ahmadinejad. G.W. Bush s'en charge lui-même: "Quand il dit qu'il veut détruire Israël, le monde doit le prendre au sérieux". C'est une menace sérieuse, qui vise un allié des Etats-Unis et de l'Allemagne. Ce que veut dire Ahmadinejad, en outre, c'est que s'il est prêt à détruire un pays, il serait aussi prêt à en détruire d'autres. C'est une menace dont il faut se préoccuper."
On reconnaît bien ici la lucidité, la justesse et l'intelligente prévision du président Américain.

En effet, Ahmadinejad répète sans aucun signe de lassitude qu'Israël devrait être "rayé de la carte". Par ailleurs, il qualifie de "mythe" la Shoah (environ six millions de Juifs exterminés par les nazis). Cela paraît fou, et souligne de toute évidence l'extrême gravité de la situation.

Bush, encore lui, après avoir relevé le sérieux de l'affaire Ahmadinejad, estime, tout en rappelant que toutes les options étaient envisageables pour empêcher l'Iran de se doter d'un arsenal nucléaire, qu'une solution diplomatique était encore possible, si la communauté internationale bataillait dur pour y parvenir et demeurait unie: "L'Iran représente un défi. Et je veux que vos lecteurs sachent que j'espère, et que je crois, que l'on peut résoudre ce problème de façon diplomatique".
Si cela était possible, les différends seraient déjà éteints. Mais remercions le président Bush de maintenir l'espoir d'une solution, ô combien possible, avec drapeau blanc.

De leur côté, Paris et Berlin espéraient toujours qu'un vote intervienne dans la semaine sur leur projet de résolution du Conseil de sécurité, ordonnant l'arrêt du programme nucléaire de l'Iran.
Mais ces deux pays européens, (plus les Etats-Unis!), reconnaissent que les discussions au sein du Conseil de sécurité n'ont pas permis jusqu'ici d'avancer vers un accord sur les principales clauses de la résolution. G.W.Bush s'en voit contrarié.

Ce qu'il faut retenir: la majorité des 15 membres du conseil à la tête sur les épaules, estimant tout de même qu'il faudrait un miracle pour qu'un accord soit trouvé avant l'arrivée, lundi à New York, des ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil, épaulés de l'Allemagne.

Suite au prochain épisode...



Maxime Plaisantin

23 avril 2006

Les dieux Volcans se réveillent


Au Pérou et en Indonésie, deux volcans semblent sur le point d’entrer en éruption. Plusieurs milliers de personnes sont menacées.

Au Pérou, le volcan Ubinas crache des cendres et des gaz toxiques depuis plusieurs semaines. Ces gaz se mêlent aux pluies qui empoisonnent les sols et qui entraînent des irritations chez les habitants des villages voisins. Heureusement, le volcan est situé dans une zone quasiment déserte. Mais il faudrait tout de même évacuer plusieurs milliers de personnes en cas d’éruption. L’Ubinas est un volcan « actif » avec une quinzaine d’éruptions depuis 450 ans.
En Indonésie, le volcan Merapi est bien plus dangereux. Ses éruptions ont causé plusieurs milliers de morts depuis 3 siècles (1300 en 1930; 60 en 1994). À la différence de l’Ubinas, il est situé dans une région très peuplée. Il se trouve à moins de 30 km de Yogyakarta, une ville de 800000 habitants. De plus, les signes d’activité du Merapi sont inquiétants car il peut produire des nuées ardentes, c’est-à-dire des masses bouillantes de gaz et de fragments de lave qui se déplacent à plus de 500 km/h. À cette vitesse, il faudrait moins de 4 minutes à ces nuées ardentes pour atteindre la ville de Yogyakarta.
Vingt lamas ont déjà été retrouvés morts, ayant avalé de la cendre tombée sur leurs pâturages. Là-bas, ce sont 29.000 habitants qui restent en permanence qur le qui-vive. L'alerte orange, déclenchée par les vulcanologues qui surveillent le volcan 24h/24h, est le second grade le plus élevé sur l’échelle d’alerte. Mais en cas d'explosion, ce serait plus d'un million de personnes qui seraient en danger. Par ailleurs, cette région reste très active, avec dans le pays Indonésien plus de 129 volcans non éteints.
L'Indonésie, est un immense archipel, formé de milliers d'îles et d'îlots, situé sur la «ceinture de feu» du Pacifique.


Maxime Plaisantin