L'administration Bush à visage découvert
Ces derniers jours, plusieurs informations ont appuyé et souligné les bavures de l'administration Bush. Ainsi, son déclin dans les sondages depuis quelques mois, s'en trouve renforcé. Les Américains sont chaque jour plus nombreux à ouvrir les yeux sur la supercherie de leur président, élu depuis plus de cinq ans.
Aujourd'hui 6 avril 2006, nous apprenons en premier lieu que l'Etat Américain fut incapable de gérer les dons étrangers, envoyés pour aider les victimes de l'ouragan Katrina. Trente six pays avaient envoyé des dons aux victimes. Mais une enquête américaine a révélé, ce jeudi, qu'une partie de ces dons n'est jamais parvenue à destination, faute d'une mauvaise gestion des agences locales, à vrai dire peu habituées à recevoir des aides étrangères suite aux catastrophes naturelles.
Des auditeurs financiers du gouvernement américain affirment que "des omissions, des erreurs et une bureaucratie trop lourde ont fait perdre certains des dons envoyés par l’étranger pour aider les victimes de l'ouragan Katrina l'été dernier."
L'Agence du Congrès de surveillance financière du gouvernement, le GAO, attribue les erreurs commises par huit agences gouvernementales au manque d'expérience des Etats-Unis dans la gestion de dons internationaux: « Comme les Etats-Unis n'avaient jamais reçu des montants aussi importants en aide internationale, des mesures adéquates ont dû être mises en place pour recevoir l'argent et gérer les dons matériels »
Par ailleurs, le GAO précise que "126 millions de dollars (103 millions d'euros) ont été donnés par 36 pays à la suite de l'ouragan Katrina qui a dévasté La Nouvelle-Orléans, la Louisiane et le Mississippi, le 29 août dernier. Faute de plan pour gérer de telles sommes, la moitié de l'argent a été placée sur des comptes bancaires avec de faibles taux d'intérêt, ce qui a fait perdre près d'un million de dollars (820.000 euros) et diminué le pouvoir d'achat du fond d'aide."
Encore 400 millions de dollars (326 millions d'euros) ont été promis mais n'ont pas encore été versés.
En fin de soirée, on apprenait George Bush aurait autorisé des fuites sur l'Irak. En effet, Lewis Libby (ancien chef de cabinet du vice-président américain Dick Cheney) a soutenu au procureur chargé de l'affaire concernant les fuites d'un agent de la CIA, que "le président, George W. Bush, a lui même autorisé des fuites sur l'Irak destinées à la presse."
Dans cette affaire, M. Libby est accusé d'avoir divulgué à la presse l'identité d'un agent de la CIA, Valerie Plame, ce qui constitue un crime fédéral aux Etats-Unis. Ce scandale a fortement terni l'image de l'administration Bush dans l'opinion publique.
Alors si L'Etat Américain reste sans doute aucun le plus puissant du monde, Georges W. Bush aura été, selon Bernard-Henri Lévy, "une tache dans la démocratie de son pays, qui est encore, malgré lui, un exemple un à suivre."
Maxime Plaisantin
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