D-DayNews

14 mars 2006

Abattage des volailles


L'abattage des volailles interdites à la vente à débuté dans l'Ain, ce mardi 14 mars. Jusqu'à 950 000 volatiles seraient abattus. Des volatiles saints, mais interdits à la vente.
L'Etat a par ailleurs lancé un plan d'urgence économique pour venir en aide aux agriculteurs. En effet, cette mesure fait l'objet d'une "indemnisation à 100 %" par le biais d'une enveloppe globale de trois millions d'euros, s'adressant aux 140 éleveurs des 70 communes de la zone de protection érigée dans le département, après la découverte le 23 février de l'élevage de dindes contaminé par le virus H5N1, à Versailleux.

"Nous nous efforçons d'aller le plus vite possible", explique-t-on à la direction départementale de l'agriculture (DDA), alors que les éleveurs, qui n'ont reçu jusque-là que 1 000 euros d'aide, doivent avancer le montant de l'opération d'abattage. "Mais il faudra sans doute compter un délai de remboursement de dix jours", estime la DDA.

Les éleveurs n'ont d'autres choix que d'effacer leurs volailles saines. Ainsi, plus de 90 % de ceux-ci devraient, à contre-coeur, recourir à l'abattage, mis en place sur la base du volontariat, selon plusieurs responsables locaux. "C'est surréaliste. Nos volailles sont saines, je serais prêt à les manger crues ! Ça me révulse", clame Jean-Claude Bouvier, un des 11 éleveurs de volailles de Bresse. Signe de cet écœurement, peu d'éleveurs acceptent la présence médiatique et l'opération a débuté dans la discrétion. "C'est suffisamment pénible comme ça", résume un responsable d'abattoirs.

Ce massacre doit normalement durer cinq semaines. Mais si aucun nouveau cas de H5N1 n'est déclaré, l'interdiction pourrait être levée plus tôt, de deux à trois semaines.



Maxime Plaisantin