Extradition accordée
La chambre d'accusation de la cour d'appel d'Abidjan a donné, jeudi 2 mars, un avis favorable à l'extradition vers la France de Youssouf Fofana, chef présumé du gang qui a enlevé et torturé à mort Ilan Halimi, a annoncé le ministre de la justice ivoirien, Mamadou Koné. Après cet avis, qui n'est pas susceptible de recours, un décret d'extradition doit être signé par le président ivoirien, Laurent Gbagbo, ouvrant la voie au retour de M. Fofana en France.
Certains policier partiront vendredi 3 mars, à bord d'un Airbus de l'Armée de l'Air Française, à destination d'Abidjan, pour récupérer Youssouf Fofana, et le ramener sur nos terres dès samedi.
Suite à cette décision, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a salué la décision de la justice ivoirienne.
L'audience, qui s'est déroulée à huis clos, pendant trois heures environ, devant la chambre d'accusation de la cour d'appel du tribunal d'Abidjan, après que le palais de justice eut été évacué et les journalistes écartés. Le palais avait été placé sous étroite surveillance, toutes les autres audiences avaient été interrompues, et la police avait fait évacuer en fin de matinée le public et les nombreux journalistes présents, refoulés à l'extérieur du bâtiment.
Le président de la chambre avait ordonné le huis clos "pour la sérénité des débats", a expliqué le porte-parole du ministère de la justice ivoirien. "Le parquet a réuni toutes les preuves de la nationalité française du mis en cause", a-t-il ensuite ajouté.
Les avocats de Youssouf Fofana ont eux tenté d'empêcher son extradition vers la France, en cherchant à établir la nationalité ivoirienne de leur client, né en France mais dont les parents sont ivoiriens. Les autorités ivoiriennes, qui ont affiché leur volonté d'extrader le suspect, avaient en revanche affirmé que Youssouf Fofana, entré en Côte d'Ivoire avec un passeport français portant un visa ivoirien, est uniquement français.
La veille de l'audience, Youssouf Fofana s'est tout de même fait remarquer, ingérant dans sa cellule "une petite quantité d'eau de Cologne", selon des sources judiciaires.
ivoiriennes. Toute cette mascarade pour dévoiler finalement "qu'il se plaignait en fait de n'avoir aucune visite de sa famille ou de ses proches". Et selon Y.Fofana, il serait "détenu dans un endroit connu seulement du directeur et du régisseur" de la prison, et non dans le quartier dit des "assimilés", réservé aux personnalités.
Youssouf Fofana rejoindra donc sa petite france dès samedi, d'abord si Laurent Gbagbo, président de la côte d'ivoire, signe le décret d'extradition.
Maxime Plaisantin
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