Guantanamo: les droits de l'Homme baffoués
Ce mercredi 11 janvier, Amnesty International a rendu public les récits de prisonniers captifs à la prison Américaine de Guantanamo, située sur l'ile de Cuba. Ces témoignages sont accablants.
Abdulsalam al-Hela, après avoir confirmé la pratique des enlèvements illégaux pour le compte de la CIA a déclaré: "« j'ai été emprisonné en Afghanistan par les Américains, après avoir été arrêté en Egypte lors d'un court voyage d'affaires».
Un journaliste Soudanais a déclaré: «Pendant plus de trois ans, la plupart de mes interrogatoires ont eu pour but de me faire dire qu'il y a une relation entre Al-Jazira et al-Qaïda». Durant ces interrogatoires, si nous pouvons les appeler ainsi, Sami al Hajj, d'après ses dires, aurait été battu et intimidé à l'aide de chien. Il serait également vicitime d'insultes racistes, aurait été poussé du haut d'un escalier, et placé à l'isolement pendant huit mois.
Le dernier témoignage publié par Amnesty International est un "journal", celui de Jumah al-Dossari. Il affirme avoir été vendu pour quelques dollars aux Américains par une troupe Pakistanaise. Dans son journal, il décrit l'infamie des soldats américains qui "jouaient avec le Coran comme s'ils jouaient au football." Il écrit "avoir été menacé de mort, stressé lors d'interrogatoires par de la musique jouée très fort, laissé pendant de longues heures dans une pièce glaciale sans eau ni nourriture, attaché à un anneau cimenté au sol, ou encore humilié par une femme soldat en sous-vêtements, ou par l'offre de magazines pornographiques."
Quatre ans après l'ouverture ce cette prison, cinq cents hommes d'au moins trente cinq nationalités différentes sont détenus. Pour Sharon Cristoph, l'une des responsables du rapport, «il n'y a pas de mesure intermédiaire. Le centre de détention doit être fermé et une enquête doit être menée immédiatement sur les nombreuses informations faisant état d'actes de torture et de mauvais traitements depuis 2002»
Maxime Plaisantin
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