D-DayNews

07 mai 2006

L'Iran, toujours plus grand!



Suite à l'annonce d'un projet de texte parrainé par la France et la Grande-Bretagne, bénéficiant du soutien des Etats-Unis, le présisent Iranien a déclaré: "ils devraient savoir que les Iraniens fracasseront leur texte illégitime contre le mur".
Ce projet sera avant tout soumis au Conseil de sécurité. Il invite Téhéran, vous l'aurez compris, à suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium.

De son côté, le Majlis (parlement iranien), par la voix de ses députés, demandera au gouvernement d'envisager un retrait du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), en cas d'adoption par le Conseil de sécurité du texte précédemment cité.
Une telle décision traduirait le soutien du Majlis aux menaces formulées par le président Ahmadinejad, qui affirme depuis février que l'Iran se retirera du TPN s'il s'estime lésé dans le traitement de son dossier nucléaire.
Ainsi, l'Iran continue de jouer la forte tête, rejettant les appels de la communauté internationale concernant l'arrêt de l'enrichissement de l'uranium. Le président confirme à nouveau que cette activité se présente comme destinée à un usage exclusivement civil. Dès lors, elle est considérée comme un droit.


Les pays occidentaux soupçonnent, et ce n'est pas une grande découverte, que cette activité à pour fin la fabrication d'armes atomiques. L'usage exclusivement civil ne serait alors qu'un leurre.
Washington, Londres et Paris défendent un projet de résolution ordonnant à l'Iran de suspendre ses activités d'enrichissement de l'uranium, en invoquant le chapitre 7 de la Charte des Nations unies (cliquer sur le titre pour y accéder), pour lui donner valeur légalement contraignante.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Asefi a répondu à l'exigence occidentale par le mots suivants: "Impliquer le Conseil de sécurité de l'Onu et prendre des décisions mal avisées nous fera passer de la coopération à la confrontation".


Il s'agit ensuite de mesurer les dires du président Mahmoud Ahmadinejad. G.W. Bush s'en charge lui-même: "Quand il dit qu'il veut détruire Israël, le monde doit le prendre au sérieux". C'est une menace sérieuse, qui vise un allié des Etats-Unis et de l'Allemagne. Ce que veut dire Ahmadinejad, en outre, c'est que s'il est prêt à détruire un pays, il serait aussi prêt à en détruire d'autres. C'est une menace dont il faut se préoccuper."
On reconnaît bien ici la lucidité, la justesse et l'intelligente prévision du président Américain.

En effet, Ahmadinejad répète sans aucun signe de lassitude qu'Israël devrait être "rayé de la carte". Par ailleurs, il qualifie de "mythe" la Shoah (environ six millions de Juifs exterminés par les nazis). Cela paraît fou, et souligne de toute évidence l'extrême gravité de la situation.

Bush, encore lui, après avoir relevé le sérieux de l'affaire Ahmadinejad, estime, tout en rappelant que toutes les options étaient envisageables pour empêcher l'Iran de se doter d'un arsenal nucléaire, qu'une solution diplomatique était encore possible, si la communauté internationale bataillait dur pour y parvenir et demeurait unie: "L'Iran représente un défi. Et je veux que vos lecteurs sachent que j'espère, et que je crois, que l'on peut résoudre ce problème de façon diplomatique".
Si cela était possible, les différends seraient déjà éteints. Mais remercions le président Bush de maintenir l'espoir d'une solution, ô combien possible, avec drapeau blanc.

De leur côté, Paris et Berlin espéraient toujours qu'un vote intervienne dans la semaine sur leur projet de résolution du Conseil de sécurité, ordonnant l'arrêt du programme nucléaire de l'Iran.
Mais ces deux pays européens, (plus les Etats-Unis!), reconnaissent que les discussions au sein du Conseil de sécurité n'ont pas permis jusqu'ici d'avancer vers un accord sur les principales clauses de la résolution. G.W.Bush s'en voit contrarié.

Ce qu'il faut retenir: la majorité des 15 membres du conseil à la tête sur les épaules, estimant tout de même qu'il faudrait un miracle pour qu'un accord soit trouvé avant l'arrivée, lundi à New York, des ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil, épaulés de l'Allemagne.

Suite au prochain épisode...



Maxime Plaisantin