D-DayNews

07 novembre 2007

Brève: Le low-cost en impose


Les compagnies aériennes low-costs sont aujourd’hui les patronnes du ciel. Elles ont redistribué les cartes de l’air européen. Et comme l’ambition est une valeur qui s’accroît aisément, elles cherchent dorénavant à s’aligner sur les vols longs courriers. Ryanair et EasyJet possèdent déjà une liaison entre Paris et New York, mais devront bientôt partager leur ciel avec d’autres compagnies. L’Avion, une autre compagnie low-cost, proposera la même liaison, pour une classe affaire.
Bien au contraire de couler, ces compagnies s’envolent. Des services réduits, avec des trajets de point à point, sans escale, réservations uniquement par Internet (réduisant ainsi le personnel), et un seul type d’appareil. Cela permet de réduire les coûts d’entretien et de formation d’équipage. Les pays européens détiendront, bientôt, tous leur propre compagnie low-cost… Autant dire un marché en effervescence, qui pourrait largement déstabiliser les plus grandes compagnies. Car ici, il ne s’agit pas d’une concurrence saine, comme entre la presse gratuite et la presse payante, mais d’une concurrence féroce pour s’arracher les courants d’air les plus denses.
Et si le ciel tend à déborder de ces compagnies, elles se reposent à présent dans d’autres secteurs. Corsica Ferries s’est décidé d’appliquer le même type de paiement : frais fixes réduits à leur minimum, une rotation au plus rapide des bateaux, arrimage dans les ports de seconde zone, et même des abonnements pour un prix encore réduit. La Corsica Ferries possède à ce jour 55% du marché, dépassant largement la SNCM qui n’en détient que 37%.
Tous les secteurs de transport pourraient ainsi voir leur système remodelé, même les plus inattendus. Au grand bonheur de notre portefeuille, la concurrence se durcit.



Maxime Plaisantin