D-DayNews

03 mars 2006

L'Iran à l'ONU


"Le conseil des gouverneurs de l'AIEA(Agence internationale de l'énergie atomique) a décidé, par vote, de transmettre le dossier iranien au Conseil de sécurité de l'ONU, pour ses activités nucléaires suspectes," indiquent les journaux ce samedi 4 février.

Parmi les 35 votants, seulement 3 rejettent cette décision (Cuba, Syrie et Venezuela) et 5 s'abstiennent (Algérie, Biélorussie, Indonésie, Libye et Afrique du Sud).
La "troïka" européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni) "exige la suspension immédiate de tous les activités d'enrichissement et exige de nouvelles mesures pour créer la confiance".

Mais l'Iran ne souhaite pas coopérer. La preuve en est la suivante: "l'Iran va reprendre des activités d'enrichissement nucléaire à grande échelle", a immédiatement annoncé le chef de la mission Iranienne. Et rappelons nous que jeudi le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait annoncé, que son pays "ne renoncerait jamais à ses activités nucléaires."

Chez les partisans du trio européen, l'Inde se pose différemment: "notre vote en faveur du texte ne devrait être interprété en aucune manière comme un changement par rapport aux relations traditionnellement proches et amicales que nous entretenons avec l'Iran. La résolution a permis de gagner un répit de six semaines, avant la réunion ordinaire du Conseil des gouverneurs de l'AIEA le 6 mars, pour relancer les efforts diplomatiques et tenter de remettre sur les rails les pourparlers entre la "troïka" européenne et Téhéran".

De plus pour l'officiel iranien, Javad Vaïdi, une saisie du Conseil de sécurité de l'ONU "tuerait la proposition de la Russie"? l'enrichissement de l'uranium iranien sur le territoire russe ?, et signifierait "la fin de la diplomatie".

Enfin, à Munich, la chancelière Allemande a déclaré: "nous voulons, nous devons empêcher l'Iran de poursuivre son programme nucléaire". Elle a également identifié le programme nucléaire iranien comme une menace similaire à celle des nazis au début des années 1930. Angela Merkel a finalement ajouté que "la communauté internationale doit agir pour empêcher Téhéran de fabriquer une bombe atomique."


Maxime Plaisantin